La folle aventure du Selene 66 Jade pendant la pandémie Covid : cap sur l'Alaska !

Naviguer pendant la pandémie : un défi de taille pour Joël et son Selene 66 Jade.

C'est en 2013 que le néo-calédonien Joël a délaissé son voilier pour cet authentique trawler de 22 mètres de long : le Selene 66. Il faut dire que le bateau conçu par Howard Chen a tout pour plaire aux amateurs de navigation hauturière avec sa fiabilité sans faille, sans grand confort et son autonomie estimée à presque 6000 miles.

Une aubaine pour le navigateur qui souhaitait continuer de parcourir le Pacifique à bord d'un navire capable d'affronter toutes les conditions de navigation, même les plus complexes.

C'est donc après avoir entrepris des périples variés dont une remontée Sud-Nord du Pacifique de la Nouvelle-Zélande jusqu'au Japon, après avoir écumé les îles japonaises avant d'atteindre Valdivostok et les îles Aléoutiennes que Joël et son équipage ont souhaité revenir à leur premier amour : l'Alaska et le Nord-Ouest américain.

En y revenant chaque saison du mois de mai à octobre, le Selene 66 Jade est aussi bien parti à la découverte de la Colombie-Britannique que du Puget Sound américain ou encore des endroits reculés de l'Alaska où le calme et l'absence de vent sont des conditions parfaites pour la navigation à bord d'un trawler.

En juin 2021, Joël a donc décidé de repartir en croisière, cap sur l'Alaska !

Une navigation qui ne fut pas de tout repos puisque la situation sanitaire mondiale a bouleversé le périple de notre désormais célèbre « Jade », le Selene 66 baroudeur par excellence. Découvrez la folle aventure du trawler et de son propriétaire. Périple mouvementé en perspective...

Une navigation mouvementée en temps de pandémie mondiale

Alors que le monde est encore sous cloche à cause de la pandémie, le trawler Selene 66 « Jade » a tout de même pu rejoindre l'île de San Juan pour effectuer un hivernage paisible à la frontière américano-canadienne. Dès la fin de son hivernage, le « Jade » avait alors pour projet de prendre le large vers l'Alaska.

Un plan de navigation bien rôdé qui a malheureusement été contrarié par la situation sanitaire et les restrictions d'entrée dans certains pays.

De Friday Harbor sur l'île de San Juan à sa destination finale en Alaska, la navigation du Selene 66 « Jade » n'a pas été de tout repos et a même failli ne jamais atteindre son but. Un périple raconté par Joël Marc, capitaine du trawler embarqué dans cette folle aventure océanique, dans le magazine nautique Neptune.

Un changement de programme soudain à cause de la pandémie

Après un déshivernage du bateau pendant plusieurs mois, l'heure est venue d'aller en Alaska, périple annuel préféré du capitaine. Bien que ses équipiers habituels et sa famille n'aient pu se rendre à ses côtés, Joël Marc a tout de même tenu a achevé son voyage en se rendant dans ce territoire qu'il connait bien et qu'il affectionne tout particulièrement.

Avec l'aide de Mark, douanier de profession en satnd-by professionnel pendant la Covid-19, le baroudeur aguerri a préparé la remontée du Selene 66 « Jade » vers Ketchikan, la porte d'entrée de l'Alaska.

Toutefois, la frontière canadienne étant hermétiquement fermée en raison de la pandémie, le début des embûches pour le célèbre trawler voyageur allait débuter avec un programme de navigation bien différent que celui élaboré au départ par ce passionné de plaisance et de navigation.

Une panne électronique à bord : premier contre-temps de la navigation de Jade - Selene 66

Lors de la remise en route du bateau, un premier problème de taille apparaît : une panne électronique du système principal Simrad (GB 60) et son backup indépendant.

Malgré sa fiabilité éprouvée, le système embarqué du Selene semble avoir subi l'absence totale d'utilisation durant les quelques mois d'hivernage. Loin de se décourager, Joël et son Selene 66 ont alors pris la route de Gig Harbor où se trouve Mark Tilden, informaticien et électronicien spécialiste, et son ami qui doivent tous deux accompagner le nouveau périple de Jade vers l'Alaska.

Cap sur Gig Harbor à 150 miles de San Juan !

C'est seul et équipé d'un vieil iPad d'occasion équipé de cartes Navitronics que Joël Marc arrive enfin dans cet endroit de l'Etat de Washington, près de Seattle. La baie abritée du mauvais temps conduit le Selene 66 à bon port.

Une fois arrivé, Mark Tilden pose un diagnostic sans appel : l'appareil tout comme le backup permettant de communiquer par satellite Iridium pour obtenir les fichiers météo sont HS.

Pour ne pas stopper Jade dans son entreprise de voyage en Alaska, l'informaticien met donc en place un système de secours à l'aide d'un NUC, un ordinateur compact qui permet d'accéder à une cartographie électronique ainsi qu'un système de communication internet par satellite.

Malgré ce contre-temps, le Selene 66 peut enfin reprendre son objectif de navigation vers l'Alaska, plus en confiance que jamais.

Une longue navigation dans l'archipel canadien sans accoster

Alors que la pandémie mondiale modifie les habitudes de toutes les personnes à terre, les plaisanciers et navigateurs ne sont pas épargnés !

En juin 2021, date de cette expédition, il était possible pour un navire de plaisance venu de l'Etat de Washington et souhaitant rejoindre l'Alaska de transiter par la Colombie-Britannique qui est un territoire canadien. Toutefois, cette possibilité d'itinéraire est soumise à un accord en les deux pays et à des restrictions spéciales.

Soit le navire traverse d'une traite sans faire escale au Canada, ce qui suppose de naviguer de nuit dans un archipel plutôt dangereux, soit le navire effectue un mouillage pour passer la nuit sans jamais débarquer en suivant un parcours préétabli.

C'est cette solution qui a été choisie pour le périple de Jade qui a dû ensuite s'affranchir au petit matin d'un arrêt au poste frontière pour une inspection en règle.

Ayant effectué au préalable toutes les démarches nécessaires au passage du bateau dans ce contexte sanitaire spécial, le propriétaire du trawler Selene 66 a hissé le pavillon jaune de quarantaine obligatoire et le pavillon canadien, direction la douane de Friday Harbor.

Une fois arrivé, l'équipage est invité à accoster dans le port de Sidney, près de Victoria en Colombie-Britannique. Les formalités de passage sont faites, un numéro officiel à afficher est mis en évidence sur le Selene 66 en cas de contrôle et le trawler repart pour 7 jours de navigation et 700 milles diurnes à travers l'archipel canadien sans jamais poser le pied à terre.

A 7-8 nœuds de moyenne,le Selene 66 navigue sereinement. Le trawler permet ainsi à Joël et ses amis de parcourir de longues étapes en profitant d'une consommation de fuel très basse pour un bateau de ce gabarit.

Mark a profité de ce long trajet pour résoudre le problème du système Simrad qui, après un nettoyage des fichiers inutiles, a pu retrouver sa pleine capacité. Le voyage du Selene 66 se poursuit donc en toute tranquillité... jusqu'à la prochaine embûche.

Un passage frontalier aux Etats-Unis impossible durant la Covid

Après 7 jours de navigation et arrivant enfin dans la région de Prince Rupert à la frontière canadienne avec l'Alaska, le capitaine de Jade décide de contacter les douanes américaines du port de Ketchikan, pensant toucher au but de son objectif de navigation.

Terrible désillusion au téléphone : " La frontière est fermée, vous ne pouvez pas entrer dans les eaux américaines."

Malgré des négociations, rien y fait, la douanière américaine est formelle, Jade ne pourra pas entrer en territoire américain. L'équipe embarquée décide alors de recontacter mark, le douanier de Friday Harbor en espérant obtenir de l'aide et des informations. Ce dernier rassure l'équipage en assurant qu'il y a probablement une incompréhension et que tout s'arrangera sûrement sur place à Ketchikan.

Malheureusement, arrivé sur place, impossible de poser le pied à terre, "défense absolue de quitter le bord". Un douanier énonce solennellement l'impossibilité pour le skipper néo-calédonien d'achever son voyage, il lui somme de retourner au Canada, laissant toutefois la possibilité à Mark et Joel, tous deux citoyens américains de rentrer aux USA.

Sonné de cette nouvelle, l'équipage reste à bord du Selene 66 à la douane canadienne de Prince Rupert, incertain de pouvoir continuer l'aventure.

Suivre l'aventure de Jade

La délivrance du Selene 66 Jade et de son équipage avec le Cruising Permit pour rejoindre l'Alaska

À la suite de cette mésaventure, Mark et son ami ont dû repartir à Seattle, laissant Joël rebrousser chemin jusqu'à un ponton canadien assigné par la douane.

Le lendemain, deux nouveaux douaniers se présentent au bateau. Ils demandent au capitaine de rejoindre Sidney et de quitter le pays dans les 3 jours suivants son arrivée. De saut de puce en saut de puce, « Jade » et son capitaine finissent enfin par avoir une bonne nouvelle venue tout droit de Friday Harbor : "Joel, tu es le bienvenu à Friday Harbor où l'on te fournira ton Cruising Permit pour 1 an."

Le Cruising Permit, ce précieux sésame pour poursuivre le voyage !

Malgré les frais d'un aller-retour de 1400 milles sans intérêts, le Selene 66 repart en direction de sa destination finale tant attendue : l'Alaska. Après 6 jours à une cadence de 80 milles par jour, « Jade » atteint son but. En racontant son périple aux douaniers étonnés de le voir revenir, le propriétaire baroudeur néo-calédonien arrive enfin à atteindre l'Alaska.

La solidité de Selene 66 saluée pour ce périple entre le Canada et les USA !

Après cet épisode cauchemar, le propriétaire du Selene 66 a toutefois tenu à prendre le positif de cette expérience.

Au-delà de la difficulté de voyager et naviguer en temps de pandémie mondiale, le trawler 66 Jade a démontré toute sa fiabilité. Que ce soit en termes de mécanique, d"électronique, de manoeuvrabilité, de sécurité de mouillage ou encore d'ergonomie générale, le Selene 66 a, une nouvelle fois, tenu toutes ses promesses.

A bord de ce navire de 22 mètres, le capitaine a pu parcourir une distance de 8000 milles en solitaire dans un dédale de fjords étroits, de sounds (détroits soumis aux forts courants) et de rapides dangereux sans jamais perdre confiance en son embarcation.

Acheté d'occasion en 2013 à Auckland, Jade est un Selene particulièrement affûté pour les longues navigations. En plus de ses qualités basiques, le trawler a bénéficie d'améliorations diverses comme un renforcement des apparaux de mouillage (120 m de chaînes à bord avec maillon de 13 mm) couplés avec une bonne ancre Manson, 13 panneaux solaires sur le rooftop en support du générateur Khler de 27 kVA, des doubles vitrages amovibles par exemple.

Toutes ces modifications permettent au Selene 66 d'être aujourd'hui une véritabvle référence internationale sur le marché des trawlers !

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